dimanche 9 janvier 2011

10 janvier 2011

Leçon du jour :

ONT,ON , OU , Oú....
Ont : forme de la 3eme personne du pluriel du verbe AVOIR au présent de l'indicatif.Il peut être remplaçé par une autre forme conjuguée de ce verbe comme : avaient- auront:
_ils ont raison _ils avaient raison _ils auront raison .

On : pronom sujet ,peut être remplaçé par un autre pronom personnel comme il ou elle ,ou par un nom singulier:
_on patiente un peu _il patiente un peu _le client patiente un peu

Oú : pronom ou adverbe ,indique le lieu ,la situation et parfois le temps.
_voici l'immeuble oú j'habite
_l'hiver est une saison oúil neige souvent.

OU : mot de liaison, peut être remplaçé par ou bien:
_pour écrire,tu prends un crayon à papier ou un stylo à bille
_pour écrire , tu prends un crayon à papier ou bien un stylo à bille.

Exercices:
_compléter les phrases avec "ils " ou "on ":
........ramasse des champignons.
........ont manqué la cible de peu.
........entrevoit une solution au problème.
........ont vendu de vieux objets à la brocante.
........ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs.
........ont enregistré leur premier disque.
........ajoute un peu de lait dans le café.
........ont déterré un trésor enfoui au fond du jardin.
........doit protéger l'environnement.

_compléter les phrases avec "ont" ou "on ":
.....a du plaisir à bavarder avec ceux qui......les mêmes goûts que nous.
....allume le barbecue et ......fait griller des brochettes.
les volets .....claqué et les vitres .....volé en éclats.
les esclaves......souffert dans les champs de coton ;.....ne doit jamais l'oublier.
.....ne fait pas boire les ânes qui n'.....pas soif.
quand....parle du loup,il sort du bois.
pour traverser le désert ,.......a besoin de réservoirs d 'essence qui.....une grande capacité.
avant d'entrer en scène , les comédiens....le trac.
.....se souviendra longtemps de cette fête.
ceux qui .....la chance de vivre à la campagne n'.....pas envie de retourner en ville.
le proverbe affirme qu'.....ne récolte que ce que l'....a semé.
comme .....annonce l'arrivée d'un cyclone,....évacue les maisons.
pour ne pas gêner ceux qui .....besoin de silence pour travailler,....marche sur la pointe des pieds.
....doit toujours écouter les personnes qui.......de l'expérience .
pour la fête de Louis,ses copains lui .....offert un album de bandes dessinées.
le 14 juillet,.....peut admirer les feux d'artifice ;les fusées....de belles couleurs.
ces marionnettes.....des fils;d'autres...une gaine de tissu dans laquelle.....introduit la main.

_Compléter les phrases avec "oú" ou "ou" :
c'est l'heure......la boulangerie ouvre ses portes.
à la seconde même ......la sonnerie retentit,les élèves sortent de la classe.
....es-tu?à la bibliothèque...en salle d'informatique.
lorsque mon chien est en laisse,il ne court pas....il veut.
pour se rendre au stade,on peut prendre le train ......l'autobus.
mon fils a retrouvé ses affaires là.....il les avait laissées:sous le lit!
Rome est une ville.....l'on peut admirer de nombreux vestiges de l'Antiquité.
la maman de Paul se rend à la clinique.....elle doit accoucher;il aura bientôt un petit frère....une petite soeur.
dans la cafétéria ....je dejeune ,on choisit le plat du jour...la pizza.
.....voulez-vous que je pose mon sac ? dans l ' armoire ....sur la chaise.

Révisions:

mettre les verbes en rouge au "passé composé ":
les campeurs négligents laissent des papiers: on doit les ramasser.
les voisins rapportent les outils que je leur avais prêtés.
les ouvriers balaient les graviers pour éviter les acidents.
aujourd'hui,les ordinateurs envahissent notre vie quotidienne.
les cloches sonnent ;on célèbre le mariage du prince et de sa bergère.

LECTURE:

Crin - Blanc roman de René Guillot.
ce roman fut un film avant d'être un roman .
Chapitre1 :les bohémiens.
"L'eau a encore baissé",pensa Folco.
Le jeune garçon sentit sous ses pieds sa vieille barque vermoulue racler le fond de vase.C'était le mauvais passage entre les îles de boue.
Folco connaissait bien tous les chemins d'eau de son marais de Camargue.Ce marais,c'était son merveilleux domaine.Souvent,le soir,comme aujourd'hui,il partait à la découverte,tout seul sur le barquet du grand-père Eusébio,tel un prince qui visite son royaume.
Cet immense pays de ciel bleu et d'eaux calmes,c'était à lui,Folco.
Le garçon était grand et musclé pour ses douze ans.
Debout à l'arrière de son bateau,les pieds nus bien calés contre le rebord de planches,Folco avait planté solidement sa perche dans la vase.
Il passa ses doigts dans cette broussaille de cheveux qui collaient jusqu'aux yeux à son visage tout mouillé de sueur.Puis,arc-bouté sur sa perche,il pesa de toutes ses forces pour faire avancer le bateau.
Le barquet sortit enfin de cette marée de joncs.Il glissait maintenant sans bruit sur l'onde grise.
Folco était heureux.
Il allait pousser jusqu'au fond du marais ,vers les grandes terres qui attiraient le jeune garçon .
Là-bas,au milieu de leurs pâturages,vivaient en liberté les troupes de chevaux sauvages.Folco ,parfois ,les apercevait,galopant crinière au vent,dans un nuage de sable et de soleil.
Folco rêvait de ces merveilleux chevaux.
Le grand-père Eusébio aurait voulu que son petit-fils soit pêcheur comme lui.Mais non,Folco ne serait pas pêcheur.Plus tard,il serait gardian.
Il n'y a pas de plus beau métier que celui de gardian.On est à cheval tout le jour.On galope à la recherche des manades de taureaux noirs......On capture et on dompte les chevaux sauvages.
La lumière baissait.
Dans le ciel devenu sombre,un vol de flamants déroula lentement son écharpe rose.Les grands oiseaux disparurent dans les nuages du couchant.
Un vent frais se leva,courbant les joncs.Avant une heure,la nuit serait tombée.
Folco s'aperçut tout à coup que son bateau ne l'avait jamais entraîné aussi loin de la maison.Il était temps de revenir.
Tout à sa rêverie,le jeune garçon avait complètement oublié qu'il n'avait pas quitté ,ce soir,le petit mas ,pour courir le marais à l'aventure.
Le grand-père Eusébio l'avait chargé de relever les nasses qu'ils avaient tendues ensemble,quelques jours auparavant.
"En souquant ferme,j'ai encore le temps",pensa Folco.
D'un coup de perche il fit virer sa barque.Elle était lourde.L'eau s'infiltrait à travers les planches vermoulues.Le garçon en avait jusqu'aux chevilles.Il fallaits'arrêter et écoper avec le vieux seau dans lequel on mettait le poisson.
Folco poussa donc sa barque vers la rive et planta sa perche en bout de bateau pour le retenir au milieu des herbes.
C'était le hasard qui l'avait conduit ce soir au fond du marais et l'avait obligé à faire halte à cet endroit oú d'épais buissons cachaient la plaine.Seul le hasard avait conduit Folco au-devant de son rêve.
Son seau défonçé à la main ,le garçon s'agenouilla dans le barquet.C'est alors qu'il lui sembla entendre un léger bruit dans les roseaux.
Sans doute une bête qui venait boire...
Peut-être la loutre brune dont Folco avait si souvent entrevu le regard moqueur entre deux moustaches.
Plus une feuille ne bougeait.
Dans le grand silence du soir,on n'entendait plus que le clapotis menu de l'eau contre le flanc de la barque.
Et tout à coup,Folco aperçutlà,tout près de lui,l'image un peu floue qui se dessinait à la surface de l'eau ridée,brillante comme un miroir.
Une silhouette blanche se précisait,avec deux fines oreilles et deux grands yeux sombres qui s'ouvraient et se refermaient.
Retenant son souffle,le coeur battant,Folco se releva doucement.Il écarta avec précaution les roseaux.
Sur l'eau,l'image aussitôt s'effaça .Puis elle reparut.
Folco ,n'en croyant pas ses yeux,aperçut enfin,tendant son cou un peu frêle,un magnifique poulain.Il se mirait dans l'eau.
Sans doute le petit cheval découvrait-il pour la première fois son reflet dans l'onde du marais.Mais c'était sûrement la première fois que cet enfant des chevaux sauvages voyait de si près un enfant de chez les hommes.
Brusquement,le poulainreleva la tête,faisant voltiger la touffe de crins blancs qui pendait sur son front.Un long frémissement courut dans les poils ras de sa robe immaculée....blanche comme la neige,de la crinière à la queue.
Inquiet,étonné ,le petit cheval tremblait un peu sur ses longues jambes fines comme des fuseaux.Mais il ne fuyait pas.Il restait immobile,planté des quatre pieds dans la boue,en face du garçon.
Et alors,leurs regards se rencontrèrent.
C'était comme si le sourire ébloui de Folco eut fasciné le jeune animal tout craintif.Le poulain ouvrait large ses yeux immenses.Des yeux si doux et un peu tristes.
C'est ainsi que les chevaux vous regardent quand ils vous connaissent bien,quand ils sont vos amis.C'est ainsi qu'ils essaient de vous parler,dilatant leurs naseaux,tandis qu'un léger frémissement fait trembler leurs lèvres noires.
Folco tout ému n'avait qu'une seule crainte,celle d'effrayer le merveilleux petit cheval.Le garçonn'osait pas faire un geste.Enfin ,il s'enhardit.Tout doucement , en se penchant,il tendit la mainpour essayer timidement une caresse.
Aussitôt,une flamme s'alluma dans les yeux trop grands du poulain.Il fit un écart,à demi cabré.Puis,d'un bond,il se lança tête baissée à travers les roseaux.
C'était pour Folco,toujours sous le charme,comme s'il avait rêvé.La belle apparition s'était effacée.
Le garçon se hissa sur la berge.Dans la terre détrempée , restait marquée la trace des minuscules sabots.
Folco se glissa à travers les buissons.
A vingt pas à peine,dans la plaine rousse,il vit une haute jument aux flancs rebondis,toute blanche aussi.Elle s'enveloppait jusqu'aux épaules dans une longue crinière d'un gris d'argent.Elle paissait,faisait un pas ou deux,et arrachait d'un coup de dents une touffe d'herbe.Autour d'elle,son poulain couleur de neige faisait mille gambades.
Folco s'approcha.Il ne pensait plus à l'heure qui passait,au soir qui tombait.Il était très loin du mas du grand-père Eusébio.Ses pieds nus ne faisaient pas de bruit dans le sable.Mais la jument l'avait senti venir.Elle hennit pour rappeler près d'elle son poulain.Aussitôt,il revint au galop se coller contre les jambes de sa mère.
"Elle va s'enfuir...." pensa Folco.
Les chevaux sauvages sont très ombrageux.Ils ne se laissent pas approcher.
A sa grande surprise,Folco vit que la jument ne semblait pas effrayée.Elle fit ,même quelques pas vers le garçon.Puis elle s'arrêta et le regarda venir.
"Ma belle....,dit Folco .Toi,tu n'as pas peur de moi....."
Il arrivait tout près.La jument tendit vers lui sa longue figure blanche,reniflant comme si elle eût voulu brouter la toison de cheveux rêches du garçon.
"Là,ma belle....laisse-toi caresser......"
Folco passa ses doigts dans la crinière soyeuse.La jument inclinait la tête jusqu'à l'épaule de l'enfant.
Mais c'était le joli poulain que Folco aurait voulu apprivoiser.Lui,il était aussi sauvage que sa mère était douce.Il ruait.Il essayait de donner des coups de dents,toujours collé aux flancs de sa mère.Et la jument,pour le rassurer,léchait à grands coups de langue les naseaux du poulain.
Pourtant,ce qui semblait charmer le petit cheval,c'était la voix de Folco,plus douce qu'une caresse:
"Là,Crin-Blanc!....Là,doux......"
Crin-Blanc!....Voilà le joli nom qui était venu tout de suite à la bouche du garçon.Un nom que le poulain saurait vite reconnaître.
"N'aie pas peur....Je reviendrai,Crin-Blanc.Je reviendrai te voir bientôt.Et nous serons des amis,tous deux."
Folco n'avait que le temps de rentrer au mas avant la nuit.
Prenant ses jambes à son cou,Folco courut jusqu'à la rive.Il sauta dans sa barque ,planta sa perche. Puis ,à pleins bras,il commença de pousser son barquet sur le chemin du retour.
Folco ne pouvait pas se douter que deux hommes ,de loin,avaient suivi son manège.Bien cachés derrière les fourrés;ils attendaient que Folco s'éloignât.
C'étaient deux bohémiens,des voleurs de chevaux.
La barque de Folco passa à quelques mètres d'eux.
"Tu es sûr qu'il ne nous a pas vus?...dit tout bas le plus jeune qui portait des anneaux d'or aux oreilles.
_Tu as peur de tout ,même d'un gamin!...ricana l'autre,un vieux à la figure basanée,tout gris de cheveux.
_Si c'était un garçon de chez les manadiers !...
_Non,dit le vieux.La maison des manadiers est à plus d'une lieue d'ici.Nous sommes en plein marais.Je connais bien le pays.J'y suis déjà passé,voici un an....Tu as vu ,Pedro.Nous avons de la chance .La jument n'est pas craintive.Elle s'est laissée approcher par le petit.
_Elle le connait peut-être.
_Non,dit le vieux.
_Alors,c'est que cette jument a été montée.
_Pour sûr,Pedro.
_Ce qui sera plus dur ,ce sera de se débarrasser du poulain,dit le bohémien aux anneaux d'oreilles.
_Le poulain,Pedro,j'en fais mon affaire,ricana le vieux.J'ai l'habitude.Prépare ton noeud coulant et donne-moi la cordelette.Tu connais la manoeuvre ?
Oui.Mais dis....regarde ! On dirait que la bête est inquiète.Elle sent l'air.Est-ce qu'elle nous aurait éventés?....
_Pas de danger,Pedro.Nous sommes à bon vent.Il souffle vers le marais.La nuit tombera vite .La jument va vouloir rejoindre son troupeau.Plus de temps à perdre.
_Moi,je vais contourner les buissons,dit le plus jeune.
_Oui.Tu passes au large.Tu te caches,prêt à couper la route à la jument.Moi,je rampe jusqu'à ce bouquet d'arbres.Tu le vois...Alors,compris?Tu m'attends ici.Moi,j'effraie la jument.Elle prend peur.Je me serai rendu maître du poulain avant que la mère s'aperçoive que le petit ne peut plus la rejoindre.Avec ton noeud coulant,tu accroches une jambe de devant.La jument boule.....Et elle est à nous.Allez ,Pedro,va......Le gosse est loin,maintenant.""





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