lundi 31 janvier 2011

cours du 31 janvier 2011

Cours de grammaire :

la , l'a , là
ma ,m'a ,
ta , t'a
exemple : La répétition de la chorale s'est bien déroulée.Liliane l'a suivie avec attention.

la ,article ou pronom personnel, peut être remplaçé par le ou les.
_la répétition ,je la suis
_le concert ,je le suis

,adverbe de lieu , peut souvent être remplaçé par ici .
_ C'est que se déroule la répétition_c'est ici que se déroule la répétition

l'a est composé de l' (forme élidée d'un pronom personnel ,et de la forme du verbe avoir : a à la 3ème personne du singulier du présent de l'indicatif .On peut remplacer cette forme par l'avait en conjuguant le verbe.)
_la répétition , Liliane l'a suivie ._ la repetition , Liliane l'avait suivie.

m'a et t'a sont composés de m' et t' ( formes élidées des pronoms personnels me et te ainsi que de la forme du verbe avoir: a à la 3ème personne du singulier du présent de l'indicatif.On peut remplacer ces formes par m'avait et t'avait en conjuguant le verbe .)
_Lou m'a suivi._Lou m'avait suivi
_Lou t'a suivi ._Lou t'avait suivi.

ma et ta ,déterminants possessifs féminins ,peuvent être remplacés par un autre déterminant possessif : sa
_je regagne ma classe ._tu regagnes ta classe ._elle regagne sa classe .

Exercices :
Compléter par la ou.
_Cette année , ....récolte des noix s'annonce exceptionnelle.
_D' après ....carte ,....déviation se trouve ....
_Michel installe ...machine à laver...elle gênera le moins.
_Connaissez-vous les paroles et ...musique de cette chanson?
_Je ne savais pas que tu habitais...,au coeur de...ville.
_.....fermeture-éclair de ta veste est bloquée;tu essaies de...réparer.
_Assieds-toi ....et écoute ce que j'ai à dire.
_.....chaîne de la bicyclette est rouillée ;il faut ....graisser.

Compléter par la ou l'a.
_....liste des produits à acheter est restée sur...table ;Olivier est étourdi.
_Julie dormait profondément lorsque la sonnerie...réveillée.
_Jules a bu...limonade d'un trait et il...trouvée excellente.
_L'autoroute, André....prendrait si elle était gratuite.
_Son dessin , Etienne...terminé en utilisant des couleurs vives.
_Dans....classe ,....photocopieuse est placée sur une petite table.
_La maison de Madeleine , le feu...encerclée , mais elle n'a pas brûlé !

Remplacer les noms en gras par ceux entre parenthèses et faire les accords.
_Le récit (l'histoire ),un élève le lit à haute voix.
_le ruisseau(rivière ) est à sec ,on le traverse sans se mouiller les pieds.
_le stade (piscine ),toute l'école le fréquente.
_le gâteau (tarte ) ,on le sert avec de la crème chantilly.
_le panneau (affiche ) défigurait le paysage , on le supprime.
_le portail (porte ) est resté ouvert ;il faut le fermer à clé.
_le boucher découpe un steak (escalope ) et le pèse.
_le poème (poésie )est court ,tu le retiens facilement .

Compléter par la , l'a ou là .
_Lucas est tombé ,mais il...un peu cherché car il courait ...oú le terrain est accidenté.
_son maillot , Marc...déchiré;.....manche est à recoudre.
_Au printemps ,.....oú le sol est humide ,on cueille des jonquilles.
_.....forteresse du Château d'If se dressait.....,sur un piton rocheux.
_Nicole marchait trop vite,Lise ne...pas suivie et elle...perdue de vue.
_Ici et....,on découvre des violettes;c'est la saison.
_.....batterie du téléphone portable ne fonctionne plus;on a dû ...remplacer.

Mettre les verbes au présent au passé composé:
_le tableau , Marc l'efface.
_la fiche de lecture,tu la complètes sans problème.
_l'ordonnance , maman la présente au pharmacien.
_la commande , Guy la passe par internet.
_bien que la reine porte une magnifique couronne,personne ne la remarque.
_le permis pièton , toute la classe l'obtient.
_quand on a pris la photo , Marion a bougé ;on ne la reconnaît pas.

Compléter avec ma ou m'a.
_Laurie....prêté son baladeur.
_dans...classe,il y a autant de filles que de garçons.
_...phrase était un peu longue ,mais Thomas ....écouté attentivement.
_....calculatrice ....permis d'effectuer toutes les opérations.
_ce film....rappelé de bons souvenirs.
_ce jus d'orange....redonné du tonus.
_à.... grande surprise ,le feu d'artifice fut annulé.
_ton invitation ....beaucoup surprise,mais elle....fait énormément plaisir.

compléter avec ta ou t'a.
_après le repas , tu plies....serviette.
_le professeur de danse....donné de bons conseils.
_cette chanson.....plu et pourtant tu ne l'as écoutée qu'une seule fois.
_le coup de tonnerre....fait sursauter.
_quand...bicyclette sera réparée ,tu iras faire un tour au parc municipal.
_tu as enregistré ton travail sur...clé USB.
_......cousine....invité pour les vacances.
_pour.....fête ,....marraine....offert un circuit automobile avec lequel tu joues pendant des heures.

Dictée ( de moi à vous ) et (de vous à moi pour tester votre accent ).

Lecture :le premier chapitre de "Crin-Blanc" maintenant que l'explication est terminée.
_

mardi 25 janvier 2011

Correction de la dictée du 24 janvier 2011

Si je pouvais choisir.......

J'aimerais une école tournée vers la nature.La classe serait une classe-jardin très vaste,transparente et ensoleillée oú je pourrais utiliser mes talents de botaniste.Une véranda fleurie permettrait de pénétrer dans le royaume des livres et de s'y plonger tout en profitant du calme offert par ce coin champêtre.Mes travaux préférés resteraient l'écriture,la peinture et le dessin que j'éxécuterais d'après nature .
N.B :" classe - jardin " est un mot composé ( de 2 noms ici ) pluriel des classes-jardins
Il existe toutes sortes de mots composés formés avec des verbes ,des pronoms etc....dont le pluriel est plus aléatoire:
un en-cas (des en-cas ) quelque chose que l'on mange en attendant le repas
un boute-en- train qui est invariable au pluriel ( quelqu'un qui amuse tout le monde ).
Il y en a de toutes sortes mais il n'existe aucune règle grammaticale qui les régisse .On les apprend au coup par coup .

dimanche 23 janvier 2011

COURS DU 24 janvier 2011

Leçon de grammaire
SONT SON - SES CES
SONT forme de la 3ème personne du pluriel du verbe être ;peut être remplacée par une autre forme conjuguée de ceverbe:étaient ou seront .
les musiciens sont prêts /les musiciens étaient prêts / les musiciens seront prêts

SON ,déterminant possessif,peut être remplaçé par un autre déterminant possessif:sa ou ses :
le violoniste sort son archet / le musicien sort sa guitare / le musicien sort ses partitions.

SES ,determinant possessif,peut être remplaçé par un autre déterminant possessif : son ou sa .

CES , déterminant démonstratif , peut être remplaçé par un autre déterminant démonstratif: ce cet cette
Ces musiciens sont prêts / cet artiste est prêt / cette pianiste est prête /
n.b: pour choisir entre le déterminant possessif et le déterminant démonstratif ,il faut bien examiner le sens de la phrase.
Il faut essayer ces chaussures avant d'en acheter une paire.
Il faut cirer ses chaussures chaque matin.

Exercices
Mettre les noms en gras au singulier:
mettre ses bas / quitter ses gants de cuir /placer ses couverts sur la table /donner ses préférences / panser ses genoux /retrousser ses manches/ déguster ses plats préférés /écrire à ses camarades / exposer ses tableaux/ tailler ses rosiers /nourrir ses poissons rouges /poursuivre ses idées/


Mettre au pluriel:
sa main/cet arbre/ce détail/cette usine/son pied/cette table/ce couloir/sa règle/sa soeur/son oreille/ce document/ce carreau/ son épaule /cet animal /cette orange /.

Compléter les phrases avec "sont " ou "son".
Comme ....cousin est sur le départ;Lucie agite ...mouchoir.
Les travaux de maçonnerie ....pénibles,néanmoins Damien veut en faire ....métier.
Les piles...neuves et pourtant Valentine ne peut pas mettre...baladeur en marche.Quand tous les rideaux...tirés ,on profite mieux de la projection vidéo.
Rien ne peut détourner michel de la lecture de ...journal quotidien.
Les oeufs...frais ; on pourra les faire à la coque.
Quand il gare ....vélo, florian n'oublie pas de mettre l'antivol.
Les mannequins du Musée Grévin, on jurerait qu'ils...vivants!
Comme les fauves ne...pas disposés à obeir , le dompteur fait claquer....fouet.

Compléter les phrases avec "ses" ou "ces "
.....empreintes sont certainement celles d'un dinosaure.
L'infirmière a un mot gentil pour chacun de ...malades.
L e directeur constate que sur....moquettes ...chaussures ne laissent pas de traces.
Accompagné de ...parents, Lucas se rend dans le bureau du directeur.
....enfants sages attendent avec confiance le Père Noël et...jouets.
Tartarin de Tarascon raconte...exploits lorsqu'il chassait le lion.
...propositions de voyage en Asie sont intéressantes ,mais Jean passera...vacances avec...cousins ,en Corse.

Remplacer les noms en gras par ceux entre parenthèses et faire les accords:

La terrasse (balcons)est fleurie pour le plus grand plaisir des locataires.
Yanis ,le petit garçon de Sophie , prend sa sucette (biberon) et ne la lâche plus.
L'émission (films ) est beaucoup trop longue et ennuyeuse.
Mélanie a perdu sa route (chemin );heureusement qu'elle avait son téléphone portable.
La Formule 1 (bolides ) est sur la ligne de départ et attend le feu vert .
Pour se protéger du soleil , Sébastien met sa casquette ( chapeau ).
La bague est en or ;elle est presentée dans un superbe écrin.

Oú avez - vous trouvé cette affiche (tableaux )?
On écoute Marc car son discours (remarques ) est intéressant.
Cette machine (robot )est extraordinaire ,elle fait le travail de 10 personnes.
Mon père range sa perceuse (outils ) dans un placard fermé à clé.
Faites attention,ce carrefour(virages ) est dangereux.

Dictée

Lecture : suite de " Crin - Blanc "

samedi 22 janvier 2011

Crin-Blanc -chapitre 3 ( suite )

Il fut réveillé en même temps que le vieux gardian par le hennissement du cheval d'Antonio ,attaché à la longe sous les arbres.
"A qui parles-tu ,Franqui?"dit Antonio.Ou alors ,ce sont les taons qui te piquent.Allons ,paix!...
Antonio!...
Eh bien ?...
Antonio...regarde!...
Qu'est-ce qu'il y a ,petit?...
Là ,là, Antonio...."
Folco désignait du doigt ,en direction du marais ,un bouquet de joncs ,une tache verte sur la plaine brûlée oú le soleil poudroyait.
"Je ne vois rien ,dit Antonio

qui avait mis la main ouverte en visière devant ses yeux.Il est vrai que ma vue baisse.Qu'as-tu vu ,Folco?...
Crin-Blanc.....,murmura le garçon la gorge serrée.Le poulain de Rita...Il descend vers le fossé.Et Franqui l'a senti de loin.Il l'a appellé...."
Une deuxième fois , le cheval du vieux gardian lança son hennissement sonore.
"Le poulain vient vers nous , Antonio.Il a retrouvé les pâturages de sa manade .C'est lui !Je suis sûr que c'est Crin-Blanc...."
Une petite voix grêle ,tremblotante , répondit de loin à l'appel de Franqui.
"Reste ici ,Folco! ordonna Antonio ,en retenant par un bras le jeune garçon qui était prêt à s'élancer .Reste près de moi et ne bouge pas.
Il boite ,Antonio....
Non ,il est fourbu.Tu avais raison ,petit, c'est lui.
Je savais bien que c'était Crin-Blanc.
Et en quel état!...grommela le vieux gardian.
Maintenant qu'il approchait , on pouvait mieux voir ce que des jours de course folle à la recherche de sa mère avaient fait du magnifique petit cheval.
C'était bien Crin-Blanc ,qui n'avait plus un poil de blanc.Toute sa robe ,d'un gris de boue ,était souillée.La queue du poulain pendait ,sèche comme une corde.Il allongeait le cou ,la tête basse ,comme si elle avait été trop pesante.
Il n'aurait plus été capable de courir.Il traînait lourdement ses sabots dans la terre.
Au nouvel appel de Franqui ,Crin-Blanc releva la tête.Il portait encore fier en face du grand cheval.Il hennit , s'arrêta et gratta la terre du sabot.
"Il a de qui tenir ,dit orgueilleusement le vieux gardian.On a rarement connu une plus fière jument que Rita.C'était , en son temps ,la reine de la manade.Regarde comme ce poulain se redresse.Et il ne tient presque plus sur ses jambes.
Laisse-moi l' approcher ,Antonio.....,dit Folco.
Non!
Lui parler , alors....Je t'en prie, Antonio?
Non...laisse-le parler à son grand frère.Il revient de loin , tu sais ,ton Crin-Blanc.Et s'il a quelque chose à dire , ce n'est pas à nous , les hommes!
Il est passé par une rude épreuve.Il ne l'oubliera pas de sitôt!..."
Folco devait se souvenir plus tard de cette parole du vieux gardian qui connaissait bien les chevaux de Camargue.
"Tu vois ,Folco .Franqui vient de lui parler , au jeune .Crin-Blanc , ce soir, aura retrouvé la troupe de ses frères sauvages.A la nuit ,il ira boire avec eux à la rivière.Et prendre un bain....Il a besoin de se décrasser!
Tu es sûr qu'il n'est pas blessé ,Antonio?
Tu ne vas pas m'apprendre à regarder marcher un cheval , petit!...Tiens ,vois-le ton ami...L'air de sa manade lui a donné du coeur au ventre.Une pirouette...un temps de galop....Et allez donc!....
Il est beau , Antonio.
Très beau....., dit le vieux gardian.Ce sera un seigneur.En selle...Nous pouvons rentrer maintenant .Te voilà rassuré?
Oui ,Antonio.Je suis content.Et c'est vrai, ce que tu as dit?
Si c'est vrai?...Pour sûr ! Et je m'y connais , tu peux me croire.Ton Crin-Blanc , il a déjà le port d'un seigneur...."


Fin du chapitre 3.Le prochain s'intitule " Le prince blanc "

Crin -Blanc chapitre 3 (1ère partie )

Antonio , le vieux gardian.

Folco n'en parlera qu'à son petit frère,après le dîner ,quand la chandelle sera éteinte,et qu'ils seront couchés côte à côte sous leurs couvertures.
Folco racontera aussi son aventure à Antonio.
Antonio,c'est son ami.Folco rencontre souvent ce vieux gardian qui a fini son temps.On lui fait encore une place chez le manadier.Antoniocouche près des chevaux ,dans la paille des écuries.Mais il est heureux ainsi.
Folco n'est allé qu'une fois jusqu'au beau mas qu'habite le manadier,le maître des chevaux sauvages.
Quand Antonio visite les manades,il fait souvent un détour pour un brin de causette avec son vieux camarade Eusebio.
Une semaine a passé depuis que Folco a rencontré Crin-Blanc ,la nuit oú les bohémiens ont volé la grande jument blanche.
Et un jour , au soleil levant , voici qu'on toque du piolet à la porte.
Folco , accroupi devant le foyer ,soufflait sur les braises pour faire chauffer le café du matin.Il courut ouvrir.
"Bonjour ,Antonio...
_Alors , on n'est pas levé dans la maison!Tiens mon cheval,petit...Et aide-moi à me désencrucher.Tu sais que je suis dans le fond de ma selle comme un caillou dans un sac.."
Antonio est tout tordu de rhumatismes.Il est incapable de se mettre tout seul à cheval ou d'en descendre .
"Je vais prendre le café avec vous."
Le cheval Franqui attaché à la boucle de la porte , Antonio se traîna sur sa jambe raide vers la maison.
"Allons , debout Eusebio...Salut!...Toujours alerte ,toi!Donne -moi un escabeau.Alors ,du nouveau au marais?
Rien que du vieux ,Antonio.Et chez le manadier du diable?
Laisse le diable , Eusebio!Il est passé chez nous , en guenilles....Eh oui!Les bohémiens...On nous a volé une jument et qui avait un beau poulain ,ma foi...
Crin-Blanc!...s'écria Folco.
Qu'est-ce que tu dis ,petit?
J'ai vu les bohémiens ,Antonio .Je les ai vus,le soir oú ils ont volé la jument.J'étais dans le marais.
Si tu l'écoutes,Antonio,le gaillard t'en fera entendre ,ricana le grand-père.Et c'est ta faute ,aussi ,Antonio...
Ma faute?...
Mais oui...C'est toi qui lui as tourné la tête à ce gamin ,avec tes histoires de chevaux.
Laisse parler Folco ,Eusebio...,dit le vieux gardian.Je t'ai déjà dit ce que je pense .Tu as tort de contrarier le petit.Folco a les chevaux dans le sang.Un fameux gardian que cela fera , plus tard...
Jamais....,coupe le grand-père.
Qui peut dire "jamais",Eusebio?Mais laissons cela.Je sais que la jument est perdue.On ne la reverra plus.C'était Giuseppe qui la montait autrefois.Tu te souviens de Giuseppe ,Eusebio.Lui , il profite de sa retraite.Il a sa petite maison et sa vigne dans la campagne d'Arles.La jument ,Rita , avait pris une légère boiterie.Le manadier l'avait remise au troupeau.Une belle jument...Tant pis!Il faut en faire son deuil.Mais c'est le poulain!Si lui , au moins , n'était pas perdu...
Et c'est comme cela que te voilà en campagne ,dès potron-minet...,dit le grand-père.
Oui.Je suis à la recherche de ce poulain.Oh!je sais...Sans la plus petite chance de le retrouver .Tu permets que j'enlève ton gars ,Eusebio?...J'aime avoir un compagnon.
Oh !oui ,grand-père ?supplia Folco.
Allez , va , mauvaise graine...Je vous accompagne un bout de route .Je vais à ma motte."
C'est ainsi que le vieux pêcheur appelle son petit champ,à trois cents mètres du mas.
On part.Folco aide Antonio à se mettre en selle .Puis , lestement ,le garçon saute en croupe.
Eusebio marche à côté d'eux ,la bêche sur l'épaule.Et sur le fer de la bêche ,perchée ,le bec au vent ,la petite alouette apprivoisée du grand-père.C'est sa fidèle compagne.
Les Chinois ,quand il bourlinguait dans les mers lointaines, lui ont appris à dresser ainsi les petits oiseaux.
Arrivé à son champ ,Eusebio prend son alouette dans sa main .Il la lance dans les airs.Elle s'envole.On ne la voit plus.
Le vieux reste plusieurs heures à bêcher son lopin de terre.Avant de rentrer à la cabane ,il siffle , deux doigts entre les lèvres .Et aussitôt ,la petite alouette qui était perdue dans le ciel tombe de là-haut comme une pierre et se perche sur l'épaule du vieux bonhomme.
"Bonne route ,Antonio...
Nous mangerons un morceau sur les pâturages , dit le vieux gardian.Je te ramènerai ton gars à la nuitée."
Folco et son vieil ami s'éloignent en bordure du marais ,vers la grande plaine désolée et nue.
"Tu crois que Crin-Blanc se sera perdu?demanda anxieusement Folco.
Il aura couru tant que ses jambes l'auront porté.
Et puis , Antonio?..
Et puis ,il sera tombé à bout de souffle.C'est fragile ,un petit cheval , tu sais.
Il était si beau ,soupira Folco.
Je sais ,petit.Je l'avais vu .Il n'avait pas une tache à sa robe.Même sa crinière était couleur de neige.Avec un peu de chance.....
Tu crois ,Antonio?...
Mais oui , mon gars.Il faut faire confiance à la chance.Tiens ,regarde la troupe .Une belle manade , tu sais.Et c'est le grand jeu .Regarde cette course!C'est pour apprendre aux jeunes poulains à allonger leurs jambes "
La troupe de chevaux blancs passa comme un éclair.Pas un poulain n'était à la traîne .Ils suivaient le galop des étalons , derrière les juments.
Nous les retrouverons ce soir au fleuve ,dit Antonio.Quand ils iront boire.Le soleil n'est pas trop haut encore. Nous allons pousser jusqu'à la plaine."
A midi ,le vieux gardian et Folco mirent pied à terre.Ils déjeunèrent d'un morceau de fromage et de figuessèches qu'Antonio avait dans sa besace.Puis ils burent à la régalade ,en pressant le ventre humide de la gourde en peau de chèvre.
"Une petite sieste ,mon gars..."
Folco aurait voulu pousser plus loin.
"Il faut se reposer ,petit.Le soleil tape dur.Etends -toi dans l'herbe et ne pense à rien..."
Voilà qui est facile à dire...
Comme si Folco pouvait s'empêcher de penser à Crin-Blanc !Depuis leur rencontre ,le garçon ne cessait de rêver du merveilleux petit cheval blanc qui aurait pu être son ami.
Pourtant ,fatigué par cette longue randonnée ,Folco s'endormit.

lundi 17 janvier 2011

cours du 17 janvier 2011

Leçon du jour:
SE (S' ) ,CE (C' ) ,S'EST , C'EST .

se (s' ) -pronom personnel - peut être remplaçé par un autre pronom personnel :me (m' ) ,te (t' ) en conjuguant le verbe .
_Adrien se tient droit_ Je me tiens droit _Tu te tiens droit
_Nicole s'assoit _ Je m'assois _Tu t'assois.

_Ce, déterminant démonstratif plaçé devant un nom ou un adjectif , peut être remplaçé par un autre déterminant démonstratif comme CETTE ou CES en changeant le genre ou le nombre du nom.
_Je caresse ce chat_ je caresse cette chatte _je caresse ces animaux.
_Ce , pronom démonstratif ,peut souvent être remplaçé par CELA.
_Jongler , ce n'est pas facile _Jongler , cela n'est pas facile.

Devant le verbe ÊTRE :
_On écrit S'EST s'il s'agit du pronom personnel .On peut remplacer par ME SUIS ou TU T'ES En conjuguant le verbe .
_Il S'EST tenu droit.
_Je ME SUIS tenu droit .
_Tu T'ES TENU droit.

On écrit C'EST s'il s'agit du pronom démonstratif .Il a le sens de CELA.
_Votre chemin , C'EST tout droit.
_Votre chemin , CELA EST tout droit.

Exercices :
Ecrivez ce ou se selon ....
...matin
...brûler
...chandelier
...plier
...pilier
...tordre
...tapis
...rejoindre
...distraire
...salaire
...refroidir
...soupir
...peintre
...panier
...lasser
...tuyau
...trahir
...traître
...revoir
...mouchoir

Remplacer les pointillés par ce ,se , s' :
Sur ...circuit ,les motos ne peuvent pas ...doubler.
....trait ne....efface pas.
Jean...méfie car...trottoir est glissant.
...livre n'est pas passionnant , Clémentine ...ennuie.
Dès qu'il a un instant , Steve ...précipite sur sa console de jeux.
Pour apprendre...rôle , le comédien ...isole.
....beurre salé...étale sur une tranche de pain de seigle.

Conjuguer au passé composé de l'indicatif les phrases suivantes :
_s'émerveiller devant ce spectacle
_s'approcher de ce précipice
_se satisfaire de ce morceau de pain
_se regarder dans ce miroir

Compléter avec ce ou se:
_Explique -moi....que tu fais avec...marteau à la main.
_En cueillant des mûres ,Estelle...griffe les mains.
_...panneau publicitaire ...trouve au bord de la route;il est mal plaçé.
_....pantalon ne...repasse pas.Il est infroissable.
_Pour taper...texte , Michel...rend en salle d'informatique.
_...garçon...sent un peu fiévreux; il ira...coucher tôt.

Mettre les phrases suivantes au singulier:
_Du haut de ces balcons, on voit parfaitement le défilé.
_Ces matchs se disputent à la lumière des projecteurs.
_Dans ces quartiers , tous les habitants se connaissent.
_Ces objets sont fragiles ; ils se brisent facilement.
_Ces arbitres sont vigilants et excluent ces mauvais joueurs.
_Ces robots se commandent à l'aide d'une petite poignée.

Compléter avec s'est ou c'est :
_La plage de Guéthary,prèe de Biarritz ,...un paradis pour les amateurs de surf.
_La partie...deroulée dans de bonnes conditions:il n'a pas plu.
_Après la pièce,l'actrice...démaquillée.
_.....au Mexique que l'on trouve les plus belles traces de la civilisation maya.
_Mon frère a reussi son permis de conduire ;....une bonne nouvelle pour toute la famille.
_Le mécanicien...glissé sous la voiture pour réparer les freins.
_Pour les fêtes de Noël ,...la ruée sur les jouets.
_Carole...perdue dans les couloirs du métro.
_Ce nombre , je crois que...la bonne réponse.
_Dolores a heurté une souche et elle ...étalée de tout son long.
_A l'appel de son nom , Emma ...avançée.
_Une éclipse totale de soleil,...rare.
_Au moment de préparer la mayonnaise ,André....aperçu qu'il n'avait plus de moutarde.
_.....avec plaisir que je vous accompagnerai au cinéma.

LECTURE /Crin - Blanc (suite du chapitre 1 )

mercredi 12 janvier 2011

Crin - Blanc chapitre 2 (suite )

L a bouche noire du poulain n'était pas seulement crispée de douleur,mais surtout de fureur et de rage.L'animal était à bout de souffle.
"C'est moi,Folco.....Je suis un ami."
Le garçon s'approcha.
Le poulain tourna la tête vers lui.Sa robe blanche était toute souillée de poussière.En se débattant ,Crin - Blanc s'était déchiré les naseaux aux épines.Il était épuisé ,mais il restait hargneux.Dans ses grands yeux,on lisait en même temps la crainte et la colère.
"Crin - Blanc....n'aie pas peur de moi....."
Le poulain sembla s'apaiser.Il était sensible à cette voix.
Un moment passa.
Crin -Blanc paraissait calmé.
Mais ce n'était plus l'innocent petit cheval tout prêt à se laisser caresser :celui qui avait rencontré le regard et le beau sourire du garçon dans le miroir d'eau du marais.
Les hommes,que le poulain n'avait jusque-là jamais vus,l'avaient malmené,à demi assommé et garrotté dans des cordes. C'était maintenant une petite bête qui retrouvait tout d'un coup ses instincts sauvages.
Folco ,qui tendait la main pour délier son ami,la retira brusquement.Il s'en était fallu de peu que Crin-Blanc ne la déchirât d'un coup de dents.
"Je ne te veux pas de mal....tu sais bien.....!"
Mais le poulain avait peur.Sa belle poitrine blanche se soulevait par saccades.Folco ne pourrait pas le toucher ,mais seulement lui parler.
"Doux,doux....Crin-Blanc....."
Folco s'accroupit à quelques pas de son ami.Il le regardait.Quand cette grande colère serait apaisée,Crin-Blanc se laisserait délier.Mais pour l'heure,les deux yeux noirs pleins de feu semblaient dire:
"Ne me touche pas!....."
Il avait déjà un instinct trèe sûr,ce petit de Camargue.Ces cordelettes qu'avaient nouées les bohémiens étaient ses premières entraves.
Crin-Blanc acceptait la présence de ce garçon.Il s'était habitué à son odeur et à sa voix.Mais il n'avait pas besoin de son aide pour défaire ses liens .
"Tu as déjà des dents ,dit Folco en riant.Et tu sais t'en servir.....
Crin-Blanc mâchonnait patiemment sa corde,il l'arrachait par lambeaux et,d'un coup de langue,léchait ses pieds meurtris.Un regard du côté de Folco.....Puis le poulain recommençait à scier la cordelette de chanvre.
Enfin ,elle se défit.
D'un bond ,Crin-Blanc se remit sur pieds.Folco s'était relevé aussi.La tête du poulain lui venait à l'épaule.
Le garçon comprit que c'était le moment de leur vraie rencontre,le moment d'amitié.
Le poulain était maintenant tout seul,perdu au milieu du marais,sans sa mère.La peur d'être abandonné le faisait trembler et troublait son regard.
La nuit était noire.Pas une étoile au ciel.
"Crin-Blanc!....
Le beau petit cheval allait-il le suivre?....
"Viens.....viens....."
Le poulain sentait l'air comme l'avait fait la jument.
Folco fit quelques pas comme pour s'éloigner.
"Viens ,Crin-Blanc...Viens avec moi..."
Oh ! joie!...Timidement,à pas comptés ,le petit cheval suivit Folco.Il n'avait plus peur.
Brusquement,Crin-Blanc s'arrêta.Il tendit le cou,tourna la tête de droite,de gauche, et demeura planté sur ses jambes,immobile,tournant le dos au marais.
Et tout à coup,il s'élança.En trois bonds,il prit son élan.
Comment le retenir?...
Déjà le magnifique poulain ne pouvait plus entendre l'appel désespéré du garçon.Les naseaux dans le vent,ventre à terre,le petit cheval sauvage se lançait sur la piste des voleurs de chevaux,qui avaient emmené sa mère.
Une petite tache claire qui s'efface dans l'ombre....
Folco reste seul au milieu de la plaine où le vent fait crier les roseaux du marais de Camargue.

Le coeur lourd,le gerçon revient à son bateau.
Au mas, on doit être inquiet de sa longue absence.Le grand-père Eusebio et le petit frèe de Folco doivent l'attendre avec impatience.
Vite....vite!...
Folco court à toutes jambes.Il saute dans son barquet.Il pousse à la perche tant qu'il peut.
De très loin encore ,en atteignant le tournant du chemin d'eau ,il voit briller dans la nuit la patite lumière du mas.
Est-ce qu'il racontera ,en arrivant chez lui,l'incroyable aventure qui lui est survenue ce soir ?...

mardi 11 janvier 2011

Crin - Blanc chapitre 2

Le rapt.
Non,Folco n'était pas loin.Il retrouvait le fond de vase du mauvais passage entre les îles de boue.
Pour gagner du temps,le garçon sauta sur la berge.En suivant la rive ,pieds nus dans la vase,il s'attela à la cordelle pour haler sa barque le long du bord.Il était en sueur.
Enfin , l'eau commença à porter mieux.Le bateau flottait.Folco reprit la perche.C'est alors qu'il entendit,venant du fond de la plaine,les bruits de la lutte et les jurons étouffés des voleurs de chevaux.Puis un long hennissement sauvage!...
D'un bond, Folco sauta hors de la barque.Il ouvrit à pleins bras les buissons,se déchirant le visage aux ronces.
Sur la plaine sans fin et vide,s'étendait déjà un léger voile de brumedorépar les derniers feux du couchant.
Avec ce soleil rouge dans les yeux,Folco ,de loin,allait être le seul témoin de la lutte désesperée de la grande jument blanche.
Elle connaissait les hommes.Ils ne lui avaient jamais fait de mal.Elle s'&tait laissée approcher par ces bohémiens voleurs de chevaux.Et tout à coup,elle avait vu l'homme qui rampait se jeter sur son petit,le terrasser et rouler avec lui sur le sol.
C'est alors que Folco avait entendu cette longue plainte déchirante de la mère,qui s'élançait au secours de son petit.
Le lasso avait sifflé.En plein galop,la jument s'était abattue ,une jambe prise dans le noeud coulant.
Mais où était Crin - Blanc?...Avait-il fui?Avait -il réussi à s'échapper?
Folco distinguait mal,près du bouquet d'arbres,dans un nuage de poussière que la jument faisait voler sous ses sabots, la silhouette sombre des deux hommes.Ils gesticulaient , courant autour de la jument en furie.
Folco restait cloué sur place,bouleversé par ce qu'il voyait.Il aurait voulu courir,crier , appeler.Et il n'était qu'un enfant désemparé,perdu au milieu du marais,peureux.Pieds nus, il grelottait dans ses vêtements trempés.
Il ne pouvait que regarder ,la rage au coeur ,sans pouvoir rien faire....rien !
Et soudain,une lueur d'espoir l'emplit de joie.
"Elle va leur échapper!...pensa Folco.
La fière jument était déchaînée.Toujours retenue par le noeud coulant qui lui déchirait la jambe,deux fois elle s'abattit,se roulant sur le sol,ruant des quatre sabots.
Deux fois elle se relevad'une puissante détente des jarrets.
En vain,le bohémien,qui n'avait pas lâché la corde,essaya-t-il de l'enrouler au tronc d'un petit arbre pour maîtriser la bête.
La jument chargea.Dressée tout debout sur ses jambes de derrière,la crinière emportée dans le vent ,elle retomba,martelant le sol et se lança,la gueule menaçante,prête à déchirer ses adversaires à coups de dents.
On n'entendait qu'à peine le souffle rauque de sa poitrine et le hennissement qu'elle étouffait dans sa gorge.
Tête baissée ,elle envoya , d'un terrible coup de massue,un des deux hommes rouler dans la poussière.Elle faillit s'abattre sur lui.Le bohémien se releva juste à temps.Mais la jument,happant l'étoffe de sa veste,l'arracha en lambeaux.
Une ruade!...Un cri!...
C'était l'autre bohémien ,le jeune ,celui qui tenait à pleines mains le lasso,qui tombait à la renverse.
"La sale carne!..."
Folco vit l'homme se redresser péniblement ,en portant les mains à son ventre.Il avait lâché le lasso.La jument était libre!
Ne se sentant plus retenue,d'instinct,elle s'enleva pour un galop fou.La peur allait la jeter jusqu'au fond de la plaine où,trèe loin,les étalons de la troupe,invisible dans l'ombre,répondaient à son hennissement.
La jument traînant sa corde allait échapper aux voleurs de chevaux.
Avant que les deux hommes se lancent à sa poursuite,Folco ,dont le coeur nbattait à tout rompre et qui déjà croyait la jument sauvée,la vit revenir brutalement et bousculer celui qui se jetait à sa tête.Freinant des quatre sabots,elle s'arrêta ,le cou tendu,quêtant dans le vent.
Elle était revenue chercher son petit.
Et lui,Crin -Blanc ,pourquoi n'appelait-il pas sa mère?Etait-il blessé?....
Enfin,la jument entendit la plainte de son poulain.Elle s'élança.....
Trop tard!Ensemble les deux hommes se jetèrent sur la corde.La jument n'était pas capable de les traîner sur le sol.
Cette fois, elle était maîtrisée.
Courant jusqu'au bouquet d'arbres,un des bohémiens passa rapidement le bout du lasso autour d'une branche et le noua serré.
Maintenant, la jument pouvait toujours se débattre .Elle était prise.
La fière jument avait lutté jusqu'au bout .Elle était épuisée.
On n'y voyait presque plus.La dernière frange rouge s'éteignait à l'horizon.
Folco ne distinguait que des silhouettes floues dans la brume qui s'épaississait.Il ne vit pas les bohémiens haler la corde ,amener petit à petit la jument ,toute blanche d'écume,au pied du bouquet d'arbres.Là ,évitant les ruades et les coups de dents,ils réussirent enfin à lui passer un autre noeud coulant autour des naseaux.Ils délièrent sa jambe blessée.Ils pouvaient l'emmener .
Folco suivit des yeux le groupe qui s'éloignait:les deux minces silhouettes sombres et la haute jument claire qui peu à peu s'effaça dans le brouillard gris.
Alors, Folco courut comme un fou vers la tache noire que faisait le bouquet d'arbres au milieu de la plaine.
Crin-Blanc n'avait pu se sauver.Il n'avait pas suivi sa mère.Folco l'aurait vu.Le garçon allait trouver le poulain ,là ,parmi les buissons.Qu'avaient fait les bohémiens pour se débarrasser du petit?...
Une mare barrait le chemin.Mais Folco était lancé.Enfonçant jusqu'aux chevilles, faisant gicler la boue,c'est à peine s'il ralentit sa course.
La nuit était là maintenant.Dans cette brume de plus en plus épaisse qui effaçait tout,on aurait dit que les petits arbres noirs se sauvaient.
Folco arriva,les jambes fauchées,aux premiers fourrés.Il s'arrêta un moment pour reprendre son souffle.
Il écouta.Pas un bruit...Seulement celui de son coeur qui cognait dans sa poitrine.Alors ,il appela:
"Crin - Blanc !..."
Un oiseau de nuit s'envola des buissons .Puis le silence....
"Crin -Blanc !..."
Cette fois ,Folco crut entendre une petite plainte.Il courut de ce côté ,se prit le pied dans les épines,roula à terre , se releva.
Il avait bien entendu .Le poulain était là.Folco l'aperçut couché parmi les fourrés et lié des quatre pieds par une fine cordelette.

dimanche 9 janvier 2011

10 janvier 2011

Leçon du jour :

ONT,ON , OU , Oú....
Ont : forme de la 3eme personne du pluriel du verbe AVOIR au présent de l'indicatif.Il peut être remplaçé par une autre forme conjuguée de ce verbe comme : avaient- auront:
_ils ont raison _ils avaient raison _ils auront raison .

On : pronom sujet ,peut être remplaçé par un autre pronom personnel comme il ou elle ,ou par un nom singulier:
_on patiente un peu _il patiente un peu _le client patiente un peu

Oú : pronom ou adverbe ,indique le lieu ,la situation et parfois le temps.
_voici l'immeuble oú j'habite
_l'hiver est une saison oúil neige souvent.

OU : mot de liaison, peut être remplaçé par ou bien:
_pour écrire,tu prends un crayon à papier ou un stylo à bille
_pour écrire , tu prends un crayon à papier ou bien un stylo à bille.

Exercices:
_compléter les phrases avec "ils " ou "on ":
........ramasse des champignons.
........ont manqué la cible de peu.
........entrevoit une solution au problème.
........ont vendu de vieux objets à la brocante.
........ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs.
........ont enregistré leur premier disque.
........ajoute un peu de lait dans le café.
........ont déterré un trésor enfoui au fond du jardin.
........doit protéger l'environnement.

_compléter les phrases avec "ont" ou "on ":
.....a du plaisir à bavarder avec ceux qui......les mêmes goûts que nous.
....allume le barbecue et ......fait griller des brochettes.
les volets .....claqué et les vitres .....volé en éclats.
les esclaves......souffert dans les champs de coton ;.....ne doit jamais l'oublier.
.....ne fait pas boire les ânes qui n'.....pas soif.
quand....parle du loup,il sort du bois.
pour traverser le désert ,.......a besoin de réservoirs d 'essence qui.....une grande capacité.
avant d'entrer en scène , les comédiens....le trac.
.....se souviendra longtemps de cette fête.
ceux qui .....la chance de vivre à la campagne n'.....pas envie de retourner en ville.
le proverbe affirme qu'.....ne récolte que ce que l'....a semé.
comme .....annonce l'arrivée d'un cyclone,....évacue les maisons.
pour ne pas gêner ceux qui .....besoin de silence pour travailler,....marche sur la pointe des pieds.
....doit toujours écouter les personnes qui.......de l'expérience .
pour la fête de Louis,ses copains lui .....offert un album de bandes dessinées.
le 14 juillet,.....peut admirer les feux d'artifice ;les fusées....de belles couleurs.
ces marionnettes.....des fils;d'autres...une gaine de tissu dans laquelle.....introduit la main.

_Compléter les phrases avec "oú" ou "ou" :
c'est l'heure......la boulangerie ouvre ses portes.
à la seconde même ......la sonnerie retentit,les élèves sortent de la classe.
....es-tu?à la bibliothèque...en salle d'informatique.
lorsque mon chien est en laisse,il ne court pas....il veut.
pour se rendre au stade,on peut prendre le train ......l'autobus.
mon fils a retrouvé ses affaires là.....il les avait laissées:sous le lit!
Rome est une ville.....l'on peut admirer de nombreux vestiges de l'Antiquité.
la maman de Paul se rend à la clinique.....elle doit accoucher;il aura bientôt un petit frère....une petite soeur.
dans la cafétéria ....je dejeune ,on choisit le plat du jour...la pizza.
.....voulez-vous que je pose mon sac ? dans l ' armoire ....sur la chaise.

Révisions:

mettre les verbes en rouge au "passé composé ":
les campeurs négligents laissent des papiers: on doit les ramasser.
les voisins rapportent les outils que je leur avais prêtés.
les ouvriers balaient les graviers pour éviter les acidents.
aujourd'hui,les ordinateurs envahissent notre vie quotidienne.
les cloches sonnent ;on célèbre le mariage du prince et de sa bergère.

LECTURE:

Crin - Blanc roman de René Guillot.
ce roman fut un film avant d'être un roman .
Chapitre1 :les bohémiens.
"L'eau a encore baissé",pensa Folco.
Le jeune garçon sentit sous ses pieds sa vieille barque vermoulue racler le fond de vase.C'était le mauvais passage entre les îles de boue.
Folco connaissait bien tous les chemins d'eau de son marais de Camargue.Ce marais,c'était son merveilleux domaine.Souvent,le soir,comme aujourd'hui,il partait à la découverte,tout seul sur le barquet du grand-père Eusébio,tel un prince qui visite son royaume.
Cet immense pays de ciel bleu et d'eaux calmes,c'était à lui,Folco.
Le garçon était grand et musclé pour ses douze ans.
Debout à l'arrière de son bateau,les pieds nus bien calés contre le rebord de planches,Folco avait planté solidement sa perche dans la vase.
Il passa ses doigts dans cette broussaille de cheveux qui collaient jusqu'aux yeux à son visage tout mouillé de sueur.Puis,arc-bouté sur sa perche,il pesa de toutes ses forces pour faire avancer le bateau.
Le barquet sortit enfin de cette marée de joncs.Il glissait maintenant sans bruit sur l'onde grise.
Folco était heureux.
Il allait pousser jusqu'au fond du marais ,vers les grandes terres qui attiraient le jeune garçon .
Là-bas,au milieu de leurs pâturages,vivaient en liberté les troupes de chevaux sauvages.Folco ,parfois ,les apercevait,galopant crinière au vent,dans un nuage de sable et de soleil.
Folco rêvait de ces merveilleux chevaux.
Le grand-père Eusébio aurait voulu que son petit-fils soit pêcheur comme lui.Mais non,Folco ne serait pas pêcheur.Plus tard,il serait gardian.
Il n'y a pas de plus beau métier que celui de gardian.On est à cheval tout le jour.On galope à la recherche des manades de taureaux noirs......On capture et on dompte les chevaux sauvages.
La lumière baissait.
Dans le ciel devenu sombre,un vol de flamants déroula lentement son écharpe rose.Les grands oiseaux disparurent dans les nuages du couchant.
Un vent frais se leva,courbant les joncs.Avant une heure,la nuit serait tombée.
Folco s'aperçut tout à coup que son bateau ne l'avait jamais entraîné aussi loin de la maison.Il était temps de revenir.
Tout à sa rêverie,le jeune garçon avait complètement oublié qu'il n'avait pas quitté ,ce soir,le petit mas ,pour courir le marais à l'aventure.
Le grand-père Eusébio l'avait chargé de relever les nasses qu'ils avaient tendues ensemble,quelques jours auparavant.
"En souquant ferme,j'ai encore le temps",pensa Folco.
D'un coup de perche il fit virer sa barque.Elle était lourde.L'eau s'infiltrait à travers les planches vermoulues.Le garçon en avait jusqu'aux chevilles.Il fallaits'arrêter et écoper avec le vieux seau dans lequel on mettait le poisson.
Folco poussa donc sa barque vers la rive et planta sa perche en bout de bateau pour le retenir au milieu des herbes.
C'était le hasard qui l'avait conduit ce soir au fond du marais et l'avait obligé à faire halte à cet endroit oú d'épais buissons cachaient la plaine.Seul le hasard avait conduit Folco au-devant de son rêve.
Son seau défonçé à la main ,le garçon s'agenouilla dans le barquet.C'est alors qu'il lui sembla entendre un léger bruit dans les roseaux.
Sans doute une bête qui venait boire...
Peut-être la loutre brune dont Folco avait si souvent entrevu le regard moqueur entre deux moustaches.
Plus une feuille ne bougeait.
Dans le grand silence du soir,on n'entendait plus que le clapotis menu de l'eau contre le flanc de la barque.
Et tout à coup,Folco aperçutlà,tout près de lui,l'image un peu floue qui se dessinait à la surface de l'eau ridée,brillante comme un miroir.
Une silhouette blanche se précisait,avec deux fines oreilles et deux grands yeux sombres qui s'ouvraient et se refermaient.
Retenant son souffle,le coeur battant,Folco se releva doucement.Il écarta avec précaution les roseaux.
Sur l'eau,l'image aussitôt s'effaça .Puis elle reparut.
Folco ,n'en croyant pas ses yeux,aperçut enfin,tendant son cou un peu frêle,un magnifique poulain.Il se mirait dans l'eau.
Sans doute le petit cheval découvrait-il pour la première fois son reflet dans l'onde du marais.Mais c'était sûrement la première fois que cet enfant des chevaux sauvages voyait de si près un enfant de chez les hommes.
Brusquement,le poulainreleva la tête,faisant voltiger la touffe de crins blancs qui pendait sur son front.Un long frémissement courut dans les poils ras de sa robe immaculée....blanche comme la neige,de la crinière à la queue.
Inquiet,étonné ,le petit cheval tremblait un peu sur ses longues jambes fines comme des fuseaux.Mais il ne fuyait pas.Il restait immobile,planté des quatre pieds dans la boue,en face du garçon.
Et alors,leurs regards se rencontrèrent.
C'était comme si le sourire ébloui de Folco eut fasciné le jeune animal tout craintif.Le poulain ouvrait large ses yeux immenses.Des yeux si doux et un peu tristes.
C'est ainsi que les chevaux vous regardent quand ils vous connaissent bien,quand ils sont vos amis.C'est ainsi qu'ils essaient de vous parler,dilatant leurs naseaux,tandis qu'un léger frémissement fait trembler leurs lèvres noires.
Folco tout ému n'avait qu'une seule crainte,celle d'effrayer le merveilleux petit cheval.Le garçonn'osait pas faire un geste.Enfin ,il s'enhardit.Tout doucement , en se penchant,il tendit la mainpour essayer timidement une caresse.
Aussitôt,une flamme s'alluma dans les yeux trop grands du poulain.Il fit un écart,à demi cabré.Puis,d'un bond,il se lança tête baissée à travers les roseaux.
C'était pour Folco,toujours sous le charme,comme s'il avait rêvé.La belle apparition s'était effacée.
Le garçon se hissa sur la berge.Dans la terre détrempée , restait marquée la trace des minuscules sabots.
Folco se glissa à travers les buissons.
A vingt pas à peine,dans la plaine rousse,il vit une haute jument aux flancs rebondis,toute blanche aussi.Elle s'enveloppait jusqu'aux épaules dans une longue crinière d'un gris d'argent.Elle paissait,faisait un pas ou deux,et arrachait d'un coup de dents une touffe d'herbe.Autour d'elle,son poulain couleur de neige faisait mille gambades.
Folco s'approcha.Il ne pensait plus à l'heure qui passait,au soir qui tombait.Il était très loin du mas du grand-père Eusébio.Ses pieds nus ne faisaient pas de bruit dans le sable.Mais la jument l'avait senti venir.Elle hennit pour rappeler près d'elle son poulain.Aussitôt,il revint au galop se coller contre les jambes de sa mère.
"Elle va s'enfuir...." pensa Folco.
Les chevaux sauvages sont très ombrageux.Ils ne se laissent pas approcher.
A sa grande surprise,Folco vit que la jument ne semblait pas effrayée.Elle fit ,même quelques pas vers le garçon.Puis elle s'arrêta et le regarda venir.
"Ma belle....,dit Folco .Toi,tu n'as pas peur de moi....."
Il arrivait tout près.La jument tendit vers lui sa longue figure blanche,reniflant comme si elle eût voulu brouter la toison de cheveux rêches du garçon.
"Là,ma belle....laisse-toi caresser......"
Folco passa ses doigts dans la crinière soyeuse.La jument inclinait la tête jusqu'à l'épaule de l'enfant.
Mais c'était le joli poulain que Folco aurait voulu apprivoiser.Lui,il était aussi sauvage que sa mère était douce.Il ruait.Il essayait de donner des coups de dents,toujours collé aux flancs de sa mère.Et la jument,pour le rassurer,léchait à grands coups de langue les naseaux du poulain.
Pourtant,ce qui semblait charmer le petit cheval,c'était la voix de Folco,plus douce qu'une caresse:
"Là,Crin-Blanc!....Là,doux......"
Crin-Blanc!....Voilà le joli nom qui était venu tout de suite à la bouche du garçon.Un nom que le poulain saurait vite reconnaître.
"N'aie pas peur....Je reviendrai,Crin-Blanc.Je reviendrai te voir bientôt.Et nous serons des amis,tous deux."
Folco n'avait que le temps de rentrer au mas avant la nuit.
Prenant ses jambes à son cou,Folco courut jusqu'à la rive.Il sauta dans sa barque ,planta sa perche. Puis ,à pleins bras,il commença de pousser son barquet sur le chemin du retour.
Folco ne pouvait pas se douter que deux hommes ,de loin,avaient suivi son manège.Bien cachés derrière les fourrés;ils attendaient que Folco s'éloignât.
C'étaient deux bohémiens,des voleurs de chevaux.
La barque de Folco passa à quelques mètres d'eux.
"Tu es sûr qu'il ne nous a pas vus?...dit tout bas le plus jeune qui portait des anneaux d'or aux oreilles.
_Tu as peur de tout ,même d'un gamin!...ricana l'autre,un vieux à la figure basanée,tout gris de cheveux.
_Si c'était un garçon de chez les manadiers !...
_Non,dit le vieux.La maison des manadiers est à plus d'une lieue d'ici.Nous sommes en plein marais.Je connais bien le pays.J'y suis déjà passé,voici un an....Tu as vu ,Pedro.Nous avons de la chance .La jument n'est pas craintive.Elle s'est laissée approcher par le petit.
_Elle le connait peut-être.
_Non,dit le vieux.
_Alors,c'est que cette jument a été montée.
_Pour sûr,Pedro.
_Ce qui sera plus dur ,ce sera de se débarrasser du poulain,dit le bohémien aux anneaux d'oreilles.
_Le poulain,Pedro,j'en fais mon affaire,ricana le vieux.J'ai l'habitude.Prépare ton noeud coulant et donne-moi la cordelette.Tu connais la manoeuvre ?
Oui.Mais dis....regarde ! On dirait que la bête est inquiète.Elle sent l'air.Est-ce qu'elle nous aurait éventés?....
_Pas de danger,Pedro.Nous sommes à bon vent.Il souffle vers le marais.La nuit tombera vite .La jument va vouloir rejoindre son troupeau.Plus de temps à perdre.
_Moi,je vais contourner les buissons,dit le plus jeune.
_Oui.Tu passes au large.Tu te caches,prêt à couper la route à la jument.Moi,je rampe jusqu'à ce bouquet d'arbres.Tu le vois...Alors,compris?Tu m'attends ici.Moi,j'effraie la jument.Elle prend peur.Je me serai rendu maître du poulain avant que la mère s'aperçoive que le petit ne peut plus la rejoindre.Avec ton noeud coulant,tu accroches une jambe de devant.La jument boule.....Et elle est à nous.Allez ,Pedro,va......Le gosse est loin,maintenant.""