dimanche 23 mai 2010

Alphonse de Lamartine _Graziella

A dix-huit ans,ma famille me confia aux soins d'une de mes parentes que des affaires appelaient en Toscane,oú elle allait accompagnée de son mari. C'etait une occasion de me faire voyager et de m'arracher à cette oisiveté dangereuse de la maison paternelle et des villes de province,oú les premières passions de l'ãme se corrompent faute d'activité.Je partis avec l'enthousiasme d'un enfant qui va voir se lever le rideau des plus splendides scènes de la nature et de la vie.
Les Alpes,dont je voyais de loin,depuis mon enfance ,briller les neiges éternelles ,à l'extrémité de l'horizon,du haut de la colline de Milly;la mer dont les voyageurs et les poètes avaient jeté dans mon esprit tant d'éclatantes images;le ciel italien,dont j'avais,pour ainsi dire ,aspiré déjà la chaleur et la sérénité dans les pages de Corinne et dans les vers de Goethe:
Connais - tu cette terre oúles myrtes fleurissent?

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